Historique 2020
Marc Aurèle (en latin : Marcus Aurelius Antoninus) est un empereur, philosophe stoïcien et écrivain romain né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180 à Sirmione (selon Tertullien) ou à Vindobona. Il est le dernier des souverains connus sous le nom des « cinq bons empereurs » et le dernier empereur de la Pax Romana, une époque de paix et de stabilité relatives pour l'Empire romain. Il est consul romain en 140, 145 et 161.
Marc Aurèle naît sous le règne d'Hadrien. Il est le fils du préteur Marcus Annius Verus et de l'héritière Domitia Lucilla Minor. Son père meurt alors qu'il est encore enfant et Marc Aurèle est élevé par sa mère et ses grands-pères. Après la mort du fils adoptif d'Hadrien, Lucius Aelius, en 138, l'empereur adopte l'oncle de Marc Aurèle, Antonin le Pieux, comme nouvel héritier. À son tour, Antonin adopte Marc Aurèle et Lucius Aurelius Verus, le fils d'Aelius. Hadrien meurt cette année-là et Antonin devient empereur. Alors héritier du trône, Marc Aurèle étudie les lettres grecques et latines sous la direction de tuteurs tels qu'Hérode Atticus et Fronton. Il entretient par la suite une correspondance étroite avec Fronton pendant de nombreuses années. Marc Aurèle épouse la fille d'Antonin, Faustine la Jeune, en 145. Après la mort d'Antonin en 161, Marc Aurèle accède au trône aux côtés de son frère adoptif Lucius.
Le règne de Marc Aurèle est marqué par des conflits militaires. En Orient, l'Empire romain combat avec succès un Empire parthe revitalisé et le royaume rebelle d'Arménie. Marc Aurèle défait les Marcomans, Quades et Sarmates Iazyges dans les guerres marcomanes. Cependant, ces peuples et d'autres peuples germaniques continuent à représenter une menace pour l'Empire, et les conflits armés reprennent très vite malgré une trêve signée. En outre, une grave pandémie connue comme la « peste antonine » éclate vers 166 et dévaste la population de l'Empire pendant plusieurs décennies.
Le co-empereur Lucius Verus meurt en 169. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, Marc Aurèle choisit de ne pas adopter d'héritier. Parmi ses enfants, Lucilla, qui épouse Lucius, et Commode, dont la succession à Marc Aurèle fait l'objet de débats entre les historiens contemporains et modernes. La colonne et la statue équestre de Marc Aurèle se trouvent toujours à Rome, où elles ont été érigées pour célébrer ses victoires militaires. Dernier grand monument du stoïcisme, les Pensées pour moi-même sont une source importante pour la compréhension moderne des philosophes antiques.
Autant Hadrien est un voyageur infatigable, un esprit versé dans la connaissance de l'universalisme et du cosmopolitisme hellénistique, autant Titus Aurelius Fulvius Antoninus Pius, plus connu sous le nom d'Antonin le Pieux, qui lui succède en 138, apparaît comme un empereur tourné vers le passé, vers les vieilles traditions romaines. Né à Lanuvium, non loin de Rome, il appartient à une bourgeoisie rurale originaire de Nîmes et il aime, dit-on, faire lui-même les vendanges. Expert agronome, propriétaire d'une briqueterie, il a reçu de ses grands-pères une éducation vertueuse. Après avoir franchi les échelons du cursus honorum, il est nommé proconsul en Asie, vers 130, où Hadrien le remarque pour la sagesse de son gouvernement et pour l'autorité dont il fait preuve. Peu de temps avant sa mort, Hadrien l'adopte (à condition que lui-même adopte Marius Ælius Aurelius Verus, le futur Marc Aurèle, et Lucius Verus) et en fait son successeur désigné. Antonin le Pieux monte sur le trône impérial à l'âge de cinquante-deux ans. Aucune guerre, aucune invasion, aucune crise économique ne viennent marquer son règne qui est considéré par les historiens comme l'apogée de la Paix romaine et du siècle des Antonins. S'il n'est pas un novateur, s'il gère l'Empire avec beaucoup de prudence, Antonin le Pieux est un esprit libéral qui prend des mesures en faveur des esclaves, diminue le temps de la prison préventive et limite l'usage de la torture. Il sait inspirer confiance aux citoyens de l'Empire. Il a le goût de l'ordre. Il est, en bref, un conservateur éclairé, méritant le surnom de Pius, qui le désigne comme un homme vertueux et respectueux de la mémoire de ses ancêtres. Capitolin, dans l'Histoire auguste, a tracé de lui ce portrait : « Il avait une beauté remarquable, l'esprit brillant, des goûts modérés, beaucoup de noblesse dans le visage et d'aménité dans le caractère, une éloquence peu commune, de belles connaissances en littérature. Il était singulièrement sobre, protecteur éclairé de l'agriculture, bon libéral, point envieux du bien d'autrui et tout cela avec mesure et sans ostentation. »
Il y a du stoïcisme chez Antonin le Pieux ; son dernier mot avant de mourir est « résignation », terme redoutable de scepticisme en un moment où l'Empire sous la direction de Marc Aurèle va se trouver confronté aux périls des invasions barbares.
Empereur de la dynastie des Antonins, Hadrien inaugura une politique de paix et perfectionna l'administration romaine. Il doit sa gloire autant au prestige de son règne qu'aux Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar, qui en fait un souverain conscient de la mission universelle de Rome.
Descendant d'une famille du Picenum installée en Bétique, Hadrien reçoit une éducation soignée et devient l'un des hommes les plus lettrés de son temps, affichant, toute sa vie, sa prédilection pour la culture grecque. Grâce à la protection de son cousin Trajan, qui est son tuteur, il est successivement sénateur (101), préteur (106), consul (108) et gouverneur de Syrie (117). C'est sur son lit de mort, le 8 août 117, que Trajan adopte Hadrien. Celui-ci lui succède alors à l'âge de 41 ans. Compagnon d'armes de l'empereur défunt, qui avait été un grand conquérant, Hadrien se veut l'empereur du retour à la paix. Pendant les vingt ans de son règne, il ne mènera aucune expédition. Il préfère renforcer le limes, qu'il ne conçoit pas comme une ligne défensive érigée entre l'Empire et les Barbares, mais comme une zone de contact avec ces derniers, susceptible de servir de point d'appui à une nouvelle offensive. Réalisé entre 122 et 127, le « mur d'Hadrien » qui sépare l'Angleterre de l'Écosse court sur plus de 120 km.
Ayant une vision très large des réalités, Hadrien s'efforce d'intégrer toutes les parties de l'Empire dans un même développement économique et intellectuel, qui doit faire l'unité du monde romain. Dans cette intention, il emploiera les années 121 à 134 à parcourir les provinces (Bretagne, Gaule, Espagne, Afrique, Orient, Dacie), pour mieux connaître les peuples et resserrer leurs liens avec Rome. Il préconise aussi le recrutement des légions dans les régions où elles sont cantonnées. Malgré son désir de paix, il lui arrivera d'intervenir militairement : ce sera le cas en Judée, pour mater la révolte de Bar-Kokhba (132-135) ; Jérusalem sera transformée en colonie romaine (Aelia Capitolina), où les Juifs seront interdits de séjour.
Jeanne d'Arc
Figure de proue de l'histoire de France, Jeanne d'Arc mena une guerre pour libérer son pays de l'envahisseur anglais au XVème siècle. Répondant à un appel divin, elle aida Charles VII à devenir roi de France. D'après ses dires, elle entendit en effet à l'âge de 13 ans des voix lui commandant de libérer la France des Anglais et de leurs alliés bourguignons, lors de la guerre de Cent ans. Prenant le parti de Charles VII (1428), après avoir délivré Orléans du joug anglais (mai 1429) et enquillé les victoires, elle s'ouvrit la route de Reims, où elle fit sacrer le roi (juillet 1429). Capturée par les Bourguignons devant Compiègne, elle fut vendue aux Anglais, jugée hérétique et brûlée vive, à Rouen, le 29 mai 1431. Réhabilitée par Charles VII, elle fut béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. On la célèbre tous les deuxièmes dimanches du mois de mai.