Historique 2018
Présentation
Situés au cœur d’une ancienne école primaire stéphanoise, les Ateliers et Conservatoire des Meilleurs Ouvriers de France vous proposent de découvrir plus d’une cinquantaine de pièces ayant concouru pour le titre de « Un des Meilleurs Ouvriers de France».
Le conservatoire vous permettra de voyager dans le temps en vous présentant des pièces de 1924 à nos jours et vous enseignera l’ingéniosité, le savoir-faire et la passion qui ont animé ces hommes et ces femmes ayant reçu ce titre d’excellence.
Structure unique en France, notre association vous invite également à vous initier aux métiers d’art en intégrant l’un de nos ateliers.
Que ce soit par pur plaisir ou afin de répondre à un projet professionnel, nous vous proposons de venir vous former dans plus de 17 disciplines du métal au bois en passant par la pierre, le verre ou le textile chacun pourra exprimer la créativité qui sommeille en lui.
Les ateliers
Les ateliers des Meilleurs Ouvriers de France vous proposent des formations aux métiers d’arts. Ces formations sont accessibles à tous, débutants ou confirmés et sont dispensées tout au long de l’année. Nos formateurs apportent aux stagiaires un enseignement personnalisé et adapté au rythme de chacun. Que ce soit pour satisfaire une passion ou pour répondre à un projet professionnel, à titre individuel ou soutenu par un organisme de financement, vous trouverez votre bonheur dans nos ateliers !
Le conservatoire
Tout au long de son histoire, la France a compté un grand nombre d’artisans, maitres d’œuvres, compagnons du travail, bâtisseurs anonymes et orfèvres inspirés, dont le talent et la passion ont laissé des traces impérissables.
Le Conservatoire des Meilleurs Ouvriers de France expose une cinquantaine de pièces de concours réalisées dans le but d’obtenir le titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France » qui valide le niveau suprême d’excellence dans le travail manuel.
Mercredi 17 octobre 2018
20:30 Salle Georges Guichard
Conférence animée par Philippe TILLON
Charles BEAUVERIE 1839-1923
Charles-Joseph Beauverie est le troisième enfant du maître charpentier et compagnon du Tour de France, Antoine Beauverie, et de Françoise Charnay, son épouse. Il fait des études secondaires à Lyon puis est admis en 1855 comme élève de l'École impériale des beaux-arts de Lyon pour y apprendre le dessin de fabrique des soieries de Lyon, dans l'atelier de gravure de Louis Guy. Il n'y fait qu'un bref passage et son père le fait entrer chez un quincaillier de ses amis.
Il illustre quelques ouvrages de son frère, Jean-Étienne Beauverie1.
Charles Joseph Beauverie s'installe à Paris où il entre dans l'atelier de Charles Gleyre à l'École des beaux-arts de Paris. Il débute au Salon de 1864.
Le , il épouse Marie-Clotilde Giraud à Villeurbanne. Ils s'installent à Montmartre et y achètent une maison en 1883, au no 19 du 29 rue Gabrielle, de 1868 à 1904.
Entre 1874 et 1878, Beauverie travaille à Auvers-sur-Oise pour l'imprimeur-éditeur Alfred Cadart (1828-1875), à qui il fournit de nombreuses planches pour L'Illustration nouvelle (dix-huit pièces, 1868-1881)2 et L'Eau forte en... (sept pièces, 1874-1881)3. Il fait la connaissance du docteur Gachet. Il réalise des gravures représentant des villages et des chaumières des alentours de Pontoise à Auvers-sur-Oise.
Entre 1872 et 1880, il peint à Auvers-sur-Oise, il y est reçu par Daubigny et le docteur Gachet. Il peint également en Bretagne, à Fontainebleau, et dans la vallée de Chevreuse
Il découvre le Forez par son ami Félix Thiollier, dont il fait des dessins et des gravures de ses photographies, certains ayant servi à illustrer l'ouvrage Le Forez pittoresque et monumental. Il est membre de l'Amicale des Foréziens de Paris dès 1886.
En 1888, Charles Joseph Beauverie s'installe à Poncins où il réalise de nombreux paysages. Également graveur d'interprétation, il reproduira sur le cuivre des toiles de Jean-François Millet.
En mai 1895, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Tibère (latin : Tiberius Cæsar Divi Augusti Filius Augustus), né à Rome le 16 novembre 42 av. J.-C. et mort à Misène le 16 mars 37 ap. J.-C., est le deuxième empereur romain de 14 à 37. Il appartient à la dynastie Julio-Claudienne.
C'est un descendant de la gens Claudia et il porte à la naissance le nom de Tiberius Claudius Nero, comme son père. Durant sa jeunesse, Tibère se distingue par son talent militaire en conduisant avec succès de nombreuses campagnes le long de la frontière septentrionale de l'Empire et en Illyrie, souvent aux côtés de son frère Drusus I, qui meurt en Germanie. Après une période d'exil volontaire dans l'île de Rhodes, il retourne à Rome en 4 ap. J.-C. où il est adopté par Auguste et devient le dernier des successeurs potentiels de l'empereur, se nommant dorénavant Tiberius Iulius Cæsar. Il mène alors d'autres expéditions en Illyrie et en Germanie afin de remédier aux conséquences de la bataille de Teutobourg.
À la mort de son père adoptif, le , il obtient le nom de Tiberius Iulius Cæsar Augustus et il peut lui succéder officiellement dans la fonction de princeps senatus car il est depuis 12 ans associé au gouvernement de l'Empire romain, détenant aussi l'imperium proconsulaire et la puissance tribunitienne, les deux pouvoirs majeurs des empereurs du Principat. Il met en place d'importantes réformes dans les domaines économiques et politiques, met un terme à la politique d'expansion militaire, se limitant à sécuriser les frontières grâce à l'action de son neveu Germanicus. Après la mort de ce dernier et de celle de son fils Drusus II, Tibère favorise la montée du préfet du prétoire Séjan. Il s'éloigne de Rome et se retire sur l'île de Capri. Lorsque le préfet essaie de prendre possession du pouvoir, Tibère le fait destituer et assassiner. L'empereur ne retourne plus dans la capitale où il est haï jusqu'à sa mort en 37. Caligula, fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, lui succède.
Tibère a été durement critiqué par les historiens antiques tels que Tacite et Suétone, mais sa personnalité a été réévaluée par les historiens modernes comme étant celle d'un politicien habile et prudent.
Auguste (Augustus), né sous le nom de Caius Octavius le 23 septembre 63 av. J.-C. à Rome, d'abord appelé Octave puis devenu Octavienn 1, porte le nom de Imperator Caesar Divi Filius Augustus à sa mort le 19 août 14 apr. J.-C. à Nola. Il est le premier empereur romain, du 16 janvier 27 av. J.-C. au 19 août 14 apr. J.-C.
Issu d'une ancienne et riche famille de rang équestre appartenant à la gens plébéienne des Octavii, il devient fils adoptif posthume de son grand-oncle maternel Jules César en 44 av. J.-C., peu après l'assassinat de ce dernier. Avec Marc Antoine et Lépide, il fonde le second triumvirat afin de défaire les assassins de César. Après leur victoire à Philippes, les triumvirs se partagent le territoire de la République romaine et gouvernent en tant que dictateurs militaires. Le triumvirat est dissous à cause des ambitions grandissantes de chacun de ses membres. Lépide est envoyé en exil et Marc Antoine se suicide après sa défaite face à Octave à Actium, en 31 av. J.-C., laissant ce dernier seul maître de l'Empire romain.
Après la dissolution du second triumvirat, Auguste restaure les institutions républicaines, mais en apparence seulement. Bien qu'en théorie il rétablisse les prérogatives du Sénat, des magistrats et des assemblées législatives, il conserve dans les faits un pouvoir autocratique et continue de gouverner comme un dictateur militaire. Auguste s'empare peu à peu, légalement, de pouvoirs qui lui sont conférés à vie par le Sénat, comme le commandement suprême des armées, la puissance tribunitienne ou la fonction de censeur. Il faut plusieurs années à Auguste pour développer un modèle de gouvernement dans lequel l'État républicain est gouverné par lui seul. Il refuse néanmoins de porter un titre monarchique et se baptise plus simplement Princeps Civitatis (« Premier Citoyen »). Le modèle de gouvernement adopte le nom de Principat et constitue la première phase de l'Empire romain.
Jeudi 23 août 2018
7:15 Place de l'hôpital
Face au Trésor Public de Feurs
Visite guidée à Randan
Histoire du Domaine royal de Randan
Le château de Randan, ou Domaine royal de Randan, est un château situé sur la commune de Randan dans le département du Puy-de-Dôme en France. Le domaine appartient aujourd'hui au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui en assure la restauration, l'entretien et l'animation.
En 1821, un premier château construit au XVIe siècle et quarante hectares de terrain sont acquis par Louis-Philippe d’Orléans et sa sœur Adélaïde. Dès 1822, ils commandent la restauration du bâtiment existant et une extension à l'architecte Pierre Fontaine.
« Comment les restes d'un vieux château de briques flanqué de tours, bâti sous François Ier (...) les débris d'une vieille bâtisse qui n'a jamais été achevée de manière à pouvoir être habitée (...) située à l'extrémité d'un petit village de la Limagne d'Auvergne, à trois lieues de la grande route (...), sans eaux, sans dépendances, sans jardins, sans rien de ce qui rend une habitation agréable, pourront-ils devenir la résidence convenable et commode d'une princesse de la maison d'Orléans ? »
— Journal de Fontaine cité par Alexandre Gady
À ses dires, le futur roi aurait poussé à cet achat et à ces travaux en vue de se ménager une retraite loin de Paris en cas de péril, préférant un exil auvergnat à une nouvelle émigration, qui ne lui fut pourtant pas épargnée puisqu'il dut partir en 1848 en Angleterre où il mourut deux ans plus tard.
La proximité des immenses propriétés forestières de la famille est la seconde raison de cet achat.
Le projet est d'envergure. Outre le château, d'autres bâtiments seront construits : la maison de l'Inspecteur, les grands communs et une orangerie. Il verra également l'extension des terres du domaine dont la surface atteint 110 ha à la mort d'Adélaïde d'Orléans en 1847. Un magnifique parc paysager sera également créé.
Jeudi 28 juin 2018
8:15 Place Nigay
Face au Trésor Public de Feurs
Beaune et abbaye de Citeaux
Visite guidée de la vieille ville et des Hospices
L’abbaye Notre-Dame de Cîteaux est l'abbaye fondatrice de l'ordre de Cîteaux (ordre cistercien). Elle est située sur le territoire de la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux, canton de Nuits-Saint-Georges, dans le département de la Côte-d'Or, en Bourgogne-Franche-Comté. Sa construction est de style gothique et d'architecture classique du XIe siècle.
Elle fut fondée en 1098 dans le duché de Bourgogne par Robert de Molesme, abbé de l'abbaye Notre-Dame de Molesme, dédiée à Marie, mère du Christ, et placée sous la protection des ducs de Bourgogne.
Dépendant directement des États pontificaux par droit pontifical, l'Ordre cistercien est officiellement approuvé le 23 décembre 1119 par la Carta Caritatis (Charte de charité et d’unanimité) du pape bourguignon Calixte II, pour répandre et faire appliquer la Réforme grégorienne dans tout l’Occident chrétien, durant la Renaissance du XIIe siècle, en faisant de Cîteaux l'abbaye mère fondatrice de plus de deux mille monastères, du Royaume de France et dans tout l'occident chrétien et jusqu'en Transylvanie (Roumanie), ou le monastère de Câr?a était la plus orientale des abbayes cisterciennes médiévales d'Europe. L'abbaye de Cîteaux est un centre spirituel majeur qui influence profondément durant plus de sept siècles la vie spirituelle, économique et sociale du Moyen Âge, de l’Occident chrétien, avec un retour au respect plus rigoureux de la règle de saint Benoît monastique originelle, que celle appliquée par le puissant ordre de Cluny de l'abbaye de Cluny voisine. Ce nouvel ordre monastique connait un essor considérable dans toute l'Europe grâce au moine bourguignon emblématique Bernard de Clairvaux (1090-1153).
À la suite de la Révolution française, lors de la confiscation des biens du clergé et de la noblesse, l’abbaye, ses biens et son domaine terrien de plus de 13 000 hectares, sont confisqués, et en grande partie détruits, ou vendus à titre de bien national en 1791. Depuis 1898, une vingtaine de Cisterciens-Trappistes de l'Ordre cistercien de la stricte observance (OCSO), l’occupent à nouveau et lui ont redonné sa vie spirituelle. Elle a à ce jour retrouvé son rang d'abbaye tête de l'ordre des Cisterciens-Trappistes, et perpétue sa longue histoire et sa tradition. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1978.
Les croisades du Moyen Âge sont des expéditions militaires organisées par l'Église pour la délivrance de la Terre sainte1. Elles ont été prêchées par le pape, par une autorité spirituelle de l'Occident chrétien comme Bernard de Clairvaux, ou par un souverain comme Frédéric Barberousse.
Elles furent lancées pour retrouver l'accès aux lieux de pèlerinages chrétiens en Terre sainte, autorisés par les Arabes Abbassides, mais qu'interdirent les Turcs Seldjoukides en 1071 quand ils prirent Jérusalem aux Arabes. Elles débutèrent en 1095, répondant aussi à une demande de l'empereur d'Orient inquiet de l'attitude des Turcs. Les Romains d'Orient (dits « byzantins » depuis le XVIe siècle) parlaient grec, étaient chrétiens, mais restaient attachés à la Pentarchie et ne reconnaissant pas à Rome de primauté depuis la querelle du Filioque en 1054 (séparation des Églises d'Orient et d'Occident). Les croisés ne firent pas de conquêtes durables, se désintéressèrent de la question une fois que Saladin eut rétabli l'accès aux pèlerinages, hormis pour ceux qui s'étaient installés sur place, et en fin de compte affaiblirent les Chrétiens d'Orient plus qu'ils ne les aidèrent.
La définition traditionnelle, retenue pour cet article, englobe la période 1095-1291, du concile de Clermont à la prise de Saint-Jean-d'Acre, en se limitant aux expéditions en Terre sainte. Une vision plus large va jusqu'à la bataille de Lépante (1571), en incluant la Reconquista espagnole et toutes les guerres contre les Infidèles et les hérétiques sanctionnées par la papauté, qui y attache des récompenses spirituelles et des indulgences.
La première croisade débute en 1095 avec des milliers de pèlerins piétons, pour réoccuper une partie des terres perdues lors de l'expansion arabe du IXe siècle, et ainsi rendre Jérusalem accessible au pèlerinage. Elle aboutit à la fondation des États latins d'Orient, dont la défense justifie les sept autres croisades principales, de 1147 à 1291, date de la perte des dernières positions latines en Orient. À partir de la quatrième croisade, qui s'empare de Constantinople en 1204, l'idée est parfois dévoyée : des expéditions sont organisées par le pape contre ses opposants chrétiens (Albigeois, Hohenstaufen, Aragon ou encore Hussites au XVe siècle…) ou païens (baltes). Si elles permettent le maintien des États latins d'Orient, les croisades n'ont plus pour objectif Jérusalem.
Les cités marchandes italiennes ont retiré d'immenses profits économiques des croisades, et développé dans la foulée les liens entre places commerciales européennes.
Lundi 28 mai 2018
14:45 Théâtre du Forum
Conférence de Gaetano MINACORI
La France au 16ème siècle : Art et Histoire
Origine de la Renaissance. L'Empire byzantin était depuis longtemps entré en décadence. Les débuts de la crise remontent à la prise de Constantinople par les croisés en 1204. Les barons latins ruinèrent la ville qui ne se releva jamais complètement de ce pillage. En outre, le fossé entre riches et pauvres se creusait de plus en plus alors que les ressources de l'État diminuaient dangereusement. Incapable d'assurer la défense de ses propres frontières, l'empereur devait acheter la paix aux autres souverains. Il dut se résoudre à confier l'armée à des mercenaires. Très vite les Turcs menacèrent la ville. Assiégée de 1394 à 1402, Constantinople fut miraculeusement sauvée par l'invasion mongole de Tamerlan. Le répit fut de courte durée. L'avènement d'un énergique sultan, Mehmet II, à la tête de l'armée turc, précipita le dénouement. En 1453, une puissante armée ottomane s'installe sous les murs de la ville. Constantinople finit par tomber sous la pression des janissaires. La chute de Constantinople, apparemment, ne bouleversa pas l'Occident : les souverains chrétiens laissèrent s'écrouler le vieil Empire d'Orient. Toutefois, cet événement eut d'importantes conséquences pour les pays d'Europe. De nombreux prélats, artistes et hommes de science byzantins se réfugièrent en Occident, et notamment en Italie. Ils apportaient leurs connaissances, leurs idées et leurs bibliothèques de manuscrits antiques. Les savants et artistes italiens tirèrent profit du savoir accumulé en Orient. Ainsi la chute de l'Empire byzantin accélérait-elle la renaissance culturelle de l'Occident.
Lundi 23 avril 2018
14:45 Théâtre du Forum
Conférence de Gaetano MINACORI
La France au 16ème siècle : Art et Histoire
Origine de la Renaissance. L'Empire byzantin était depuis longtemps entré en décadence. Les débuts de la crise remontent à la prise de Constantinople par les croisés en 1204. Les barons latins ruinèrent la ville qui ne se releva jamais complètement de ce pillage. En outre, le fossé entre riches et pauvres se creusait de plus en plus alors que les ressources de l'État diminuaient dangereusement. Incapable d'assurer la défense de ses propres frontières, l'empereur devait acheter la paix aux autres souverains. Il dut se résoudre à confier l'armée à des mercenaires. Très vite les Turcs menacèrent la ville. Assiégée de 1394 à 1402, Constantinople fut miraculeusement sauvée par l'invasion mongole de Tamerlan. Le répit fut de courte durée. L'avènement d'un énergique sultan, Mehmet II, à la tête de l'armée turc, précipita le dénouement. En 1453, une puissante armée ottomane s'installe sous les murs de la ville. Constantinople finit par tomber sous la pression des janissaires. La chute de Constantinople, apparemment, ne bouleversa pas l'Occident : les souverains chrétiens laissèrent s'écrouler le vieil Empire d'Orient. Toutefois, cet événement eut d'importantes conséquences pour les pays d'Europe. De nombreux prélats, artistes et hommes de science byzantins se réfugièrent en Occident, et notamment en Italie. Ils apportaient leurs connaissances, leurs idées et leurs bibliothèques de manuscrits antiques. Les savants et artistes italiens tirèrent profit du savoir accumulé en Orient. Ainsi la chute de l'Empire byzantin accélérait-elle la renaissance culturelle de l'Occident.
Samedi 17 février 2018
15:00 Maison de la Commune
Conférence de Paul VALETTE
Vercingétorix, mythe et réalités
Tout au long du Moyen Age et de l'époque moderne, il était demeuré presque entièrement dans
l'obscurité : face à Clovis, vainqueur de Tolbiac, enfant chéri de l'Eglise, entouré de ses Francs convertis, que pèse, pour la royauté française fière de ses origines, le vaincu d'Alésia, païen auvergnat trahi par ses Gaulois barbares ? Vercingétorix n'est, comme Brennus ou Hannibal, qu'un des multiples personnages de l'histoire romaine.
Son entrée sur la scène publique se produit dans les années 1820-1840, lorsque la nation, née de la Révolution, achève de remplacer la monarchie de droit divin comme principe d'identité pour les Français devenus citoyens. Le besoin se fait alors sentir, en particulier pour la jeunesse libérale, d'une histoire nationale qui plonge aussi profondément que possible les racines du passé commun, garant de la cohésion collective. Pour savoir où nous allons, s'inquiète cette génération nouvelle, il convient d'abord de savoir d'où nous venons et qui nous sommes. Vercingétorix et ses Gaulois vont fournir des repères à point nommé. S'y ajoutent le goût du romantisme pour la reconstitution haute en couleur et la sauvagerie barbare, ainsi que le développement rapide de l'archéologie et de l'ethnologie, seuls moyens d'atteindre une culture non écrite.
Vendredi 19 janvier 2018
20:30 Salle Georges Guichard
Conférence de Pascal CHAMBON
Les résistances dans le département de la Loire
Les Résistances dans le département de la Loire 1940-1944 est un livre de Pascal Chambon qui vient de sortir aux Editions De Borée. Retrouvez l'auteur à la Fête du livre de Saint-Etienne sur le stand G8, de la Librairie de Paris.
"Si Lyon est la capitale de la Résistance, Saint-Étienne en est l’une des préfectures": ainsi parle Annette Kahn dont le père, Robert, fut le chef ligérien du mouvement Libération. C’est à Saint-Étienne qu’éclosent les premiers réseaux ligériens et que des personnalités fédèrent autour d’elles ceux acceptant de s’engager. Près de 87% des résistants déportés ou non résidaient dans l’arrondissement de Saint-Étienne ! Des petites villes de l’agglomération stéphanoise aussi comme Saint-Chamond ou Rive-de-Gier. Roanne, à l’autre extrémité du département, a ses acteurs propres dont certains se relieront au chef-lieu du département alors que d’autres se connecteront à Lyon. Car la Résistance est, d’abord, une affaire urbaine. Elle y trouve les milieux sociaux et politiques favorables à son exclusion ainsi que les moyens de communication indispensables à son action. Il faudra attendre les maquis, c’est-à-dire essentiellement 1944, pour assister, dans la Loire, à une "ruralisation" de la résistance.